Alors la résilience ?
Nous avons rencontré deux niveaux de résilience, celle qui peut, un jour ou l’autre, se manifester chez chacun de nous et celle qui brille dans de grandes réussites chez de personnes qui ont tellement souffert. Le deuil est surtout l’affaire de la première bien qu’il puisse être révélateur aussi de la seconde. Nous avons vu aussi qu’elles ont une source commune dans les relations précoces suffisamment positives pour laisser des racines solides d’estime de soi et de confiance en soi susceptibles de persister au travers des pires épreuves.
Le propre du deuil est de nous confronter à un des plus grands traumatismes de nos vies. Obligés de faire avec, ne pouvant ni le refuser ni le rejeter, il nous apprend qu’il n’est pas possible de vivre sans un jour souffrir, mais que l’important est de savoir pourquoi l’on souffre, que cette souffrance n’est ni vaine ni insensée. En nous obligeant à faire face, elle amène à mobiliser ses ressources intérieures qui restaient en friche jusqu’alors. C’est en ce sens que le deuil fait jaillir en nous la résilience, la capacité à surmonter l’épreuve et à en tirer de nouvelles forces pour affronter, dans la suite de la vie, de nouvelles épreuves.
Texte de Michel Hanus, extrait de l’ouvrage « Comment surmonter son deuil ? »
Relire le dossier « Deuil et résilience »
>> Lire « Le deuil voie de la Résilience (Partie 1) »