Les membres de la Fédération Européenne Vivre son deuil ont commencé un travail sur l’élaboration d’un outil photolangage spécifique à l’accompagnement des personnes en deuil, avec Claire Belisle, qui est l’une des inventrices de cette méthode.
Une première séance de travail a débuté au mois de février et d’autres sont prévues sur toute l’année.
Dans la méthode Photolangage®, la photographie est « objet médiateur » au sens où chaque photographie, choisie et présentée par un participant, à la fois médiatise son intervention dans le groupe et transforme son expérience de communication. Dans le cheminement de chacun avec sa ou ses photographies, objets choisis et partagés, cédés et repris, manipulés et commentés, va s’opérer un travail d’évocation, de mise en lien, de séparation et de différenciation.
C’est cette capacité de la photographie, à nous aider à faire le lien entre les images intérieures, les images extérieures et les mots, qui sollicite ainsi le travail de liaison, d’échange intrapsychique et intersubjectif.
Ainsi, peut-on parler d’une mobilisation profonde de l’énergie psychique dans le travail de médiation et d’intermédiation que le travail avec la photographie rend possible.
Les photographies proposées ont été sélectionnées après expérimentation pour leur capacité à faire penser, à susciter des prises de conscience et à faciliter l’expression personnelle.Cette proposition faite à un groupe, de travailler avec des photographies, peut favoriser l’expression de ce qui se trouve peut-être méconnu en chacun, relégué dans l’ombre : images, sentiments, émotions, expérience, etc.
Aussi est-il important que le travail avec les photographies soit organisé par une tâche spécifique et limitée qui fournit un cadre sélectif pour la prise de parole et le partage.
Les photographies, choisies pour leur forte puissance suggestive, leur capacité évocatrice, leur qualité esthétique et leur valeur symbolique, viennent stimuler, réveiller les images que chacun porte en soi. Les risques de manipulation peuvent apparaître si le travail n’est pas réellement centré sur l’appropriation par chacun des sollicitations que suscitent les photographies. Le fait de prendre conscience du réel en le visualisant, de pouvoir confronter cette visualisation avec ses propres images et de pouvoir en discuter dans un groupe, peut amener à un élargissement du champ de la conscience, un regard plus critique sur les images, et même un développement de la sensibilité imaginative.
Le choix d’utiliser l’outil Photolangage® se fait en fonction de l’objectif, du mode de travail en groupe et du thème.
L’objectif dans un travail Photolangage®, c’est l’horizon que l’on veut atteindre au cours d’une séance de deux à trois heures, c’est ce qu’il est proposé à chacun et au groupe d’accomplir pendant la séance. Par exemple, l’objectif peut être de permettre à chacun de découvrir les dimensions de son travail qui sont les plus épanouissantes pour lui ou elle. Bien sûr, il est important de prendre le temps de bien présenter l’objectif pour qu’il soit perçu comme valable, intéressant et motivant.
Ce projet nationale est piloté par Vivre son deuil Languedoc-Roussillon et accompagné par Claire Belisle. Il regroupe également les associations SPAMA et VSD Poitou Charentes.
Retrouvez plus d’informations sur le photolangage sur www.photolangage.com/